En partenariat avec TalenToBe France, UUMANN mène l’enquête : enjeux, témoignages, retours d’expérience, et des idées concrètes pour passer à l’action.
Les soft skills prennent-elles le relais face à l’automatisation des hard skills ?
Tous les secteurs d’activité et toutes les spécialités professionnelles sont touchés par l’arrivée de l’I.A., des métiers les plus « en première ligne » comme la création, la communication, le marketing… ; jusqu’aux métiers plus industriels, et ceux de service, car les I.A. sont les meilleurs alliés de la robotisation.
Intéressons-nous à un domaine d’activité particulièrement réputé (à tort ?) pour mettre sur un piédestal les seules compétences techniques : le développement informatique.
« Aujourd’hui, même dans les métiers IT, les hard skills ne font bien évidemment pas tout, les soft skills sont tout aussi importantes », rappelle Hawa Diana D., IT Recruitment Manager. Car une compétence technique, aussi pointue soit-elle, peut être dupliquée ou assistée de plus en plus largement par une IA.
La valeur humaine, elle, reste irremplaçable : adaptabilité, coopération, responsabilité, empathie. En période d’incertitude, c’est notamment ce qui permet de stabiliser une équipe et d’assurer la pérennité d’un recrutement.
Quelles soft skills sont les plus importantes face à l’essor de l’I.A. ?
Un récent sondage mené par TalenToBe France a mis en lumière les compétences humaines jugées les plus cruciales face à l’automatisation croissante. Arrivent en tête : la capacité d’adaptation, l’esprit critique, et l’intelligence émotionnelle.
Pour Pierre Monclos, DRH et expert Formation chez UNOW, une compétence manquait à l’appel : « Pour moi c’est la créativité, car même si l’IA sait aussi en avoir, ou nous aide à stimuler la nôtre, ça devient un élément clé à l’ère où l’IA saura bien faire tout ce qui « rentre dans les clous » ».
En somme, les soft skills qui permettent de sortir du cadre, de s’ajuster, d’interroger les évidences et de collaborer efficacement avec les outils d’IA s’imposent comme des compétences stratégiques, aussi bien pour les talents que pour leurs managers.
L’IA est-elle perçue comme une menace ou un levier par les talents ?
Selon Estelle Guiot, consultante RH & Learning, « le syndrome de l’imposteur est de plus en plus fréquent » chez les salariés. Confrontés à des IA générant du code, des réponses ou des analyses, ils peuvent remettre en question leur propre expertise.
Pourtant, certains collaborateurs y voient un levier : « l’IA ne remplace pas l’expertise, elle redéfinit la manière dont nous l’utilisons et la développons ».
Pour les RH, il devient naturellement de plus en plus crucial d’accompagner cette acculturation et de valoriser la capacité à apprendre, collaborer, rebondir.
Les responsables RH sont-ils prêts à intégrer l’IA sans renier l’humain ?
Fanny Denis, psychologue de formation, reste attachée à une approche authentique : « L’IA n’a pas de réel impact dans mon quotidien. J’aime écrire moi-même ». Mais elle reconnaît que certains usages peuvent être utiles : CV plus ciblés, matching amélioré, accès accéléré à des offres.
Elle souligne que les soft skills restent essentielles, mais doivent être pondérées par le besoin d’efficacité immédiate en contexte de pénurie sur certains profils.
Quels outils RH pour évaluer les soft skills ?
La solution TalenToBe, leader français de l’évaluation des soft skills, propose une analyse fine des motivations, comportements en groupe et capacités d’adaptation. Que ce soit pour recruter ou planifier une montée en compétence, elle offre une grille de lecture objective, une expérience candidat validée par plus de 4 millions de talents, et des résultats qu’on peut immédiatement mettre à profit – formation, orientation, résolution de conflits…
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Jusqu’où peut aller l’automatisation du recrutement par l’IA ?
Des outils comme Michel AI démontrent qu’il est possible d’automatiser jusqu’à 80 % du temps passé sur un recrutement. Rédaction de l’annonce, analyse des CV, questionnaires pré-entretien, suivi des campagnes…
Le gain de temps est plus qu’impressionnant, mais l’étape finale reste humaine : évaluer l’adéquation culturelle, la motivation réelle, les interactions. Dans ce contexte, l’expertise métier et les qualités humaines de chaque recruteur deviennent même plus cruciales que jamais.
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Et côté formation, comment capitaliser sur les nouveaux usages ?
Pour les responsables formation et e-learning, l’IA ouvre de nouvelles modalités : conception des parcours pédagogiques, rédaction des quiz, contrôle des résultats…
Chaque étape d’un programme formation devient en partie automatisable. Reste que l’expertise métier, la capacité à convaincre et engager les partenaires internes et externes, puis les apprenants, restera encore l’apanage des humains pendant longtemps : ce sont ces savoirs-faires qu’il convient aujourd’hui de développer.
Pour gagner en temps de conception, les LCMS se dopent à l’IA. Kumullus permet ainsi de créer des parcours de Video Learning interactifs, où l’IA assiste presque toutes les phases de la production (génération d’images, de vidéos, de sous-titres multilingues…) pour personnaliser au maximum l’expérience des apprenants.
Une façon de renforcer l’engagement, par ailleurs idéale pour développer les soft skills comme l’autonomie, la gestion du temps ou la prise de décision.
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Conclusion : une IA de plus en plus puissante, encore plus de place pour l’intelligence humaine ?
L’essor de l’IA dans le monde professionnel, et particulièrement dans les missions RH et la formation, est une réalité incontournable. Il ne s’agit pas de s’y opposer, mais de savoir l’intégrer intelligemment, et d’en faire une opportunité pour allier encore plus efficacement bien-être et performances.
Là où les assistants IA et leurs algorithmes apportent rapidité et précision, les soft skills deviennent un révélateur et un exhausteur des expertises métier, assurant la pertinence, l’adhésion, la durabilité.
Recruter ou faire progresser un talent, c’est désormais conjuguer ces deux dimensions. Et pour y parvenir, des solutions existent, accessibles dès aujourd’hui.
